Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.
Dernière mise à jour : 10 août, 2022
Savez-vous quelles sont les erreurs parentales les plus courantes. Qui dit que la parentalité est simple vous raconte des histoires, car c’est un énorme défi, et il est facile de commettre des erreurs.
De nombreux aspects y convergent, comme le défi posé par l’enfant dans sa pleine singularité (tous les enfants sont différents), ainsi que nos propres idées sur ce qui est bien ou ce qui fonctionne. Le moment de vie dans lequel on se trouve exerce aussi une influence.
À cela, s’ajoutent l’avis des grands-parents, des tantes et des voisins, en plus des instituteurs et du pédiatre. Quoi qu’il en soit, il est inévitable de commettre des erreurs dans la parentalité. Voyons ensemble quelles sont les erreurs les plus fréquentes et comment leurs conséquences se manifestent dans le temps.
Les erreurs sont parfois dues à l’ignorance, d’autres fois elles sont la conséquence de l’improvisation. Les raisons pour lesquelles nous agissons et intervenons dans l’éducation des enfants sont multiples. Par conséquent, nous ne sommes pas exempts de commettre des erreurs.
Une éducation trop autoritaire implique un excès de contrôle, de la rigidité, peu de signes d’affection et la punition comme mesure récurrente. À court terme, nous nous trouvons face à des enfants obéissants qui sont en fait soumis et cherchent à éviter les conflits.
Ils prennent des décisions par peur de l’autorité et non parce qu’ils comprennent les avantages de se comporter d’une certaine manière. À l’avenir, ils peuvent naturaliser les mauvais traitements et les ordres des autres. La rébellion peut aussi être une conséquence.
L’autoritarisme empêche le contact avec les émotions, l’écoute et la compréhension de l’autre. Par conséquent, ces enfants peuvent devenir des adultes inflexibles, guidés uniquement par le respect de la norme.
La surprotection est une autre des erreurs parentales les plus fréquentes. Les enfants ne seront pas capables de se défendre et d’affronter les difficultés, car quelqu’un a toujours fait cela à leur place. La surprotection favorise une faible estime de soi et une faible tolérance à la frustration.
Parfois, nous ne fixons pas de limites, car nous voulons plus entendre les crises de colère. D’autres fois, parce qu’il est plus confortable pour nous de dire “oui”.
Quelle que soit la raison, nous consentons souvent à un comportement inapproprié qui se répètera plus tard et qui sera difficile à éradiquer. La conséquence sera une faible tolérance à la frustration : la personne n’acceptera pas le « non » comme réponse.
C’est peut-être un peu ennuyeux pour vous de lire ceci, mais c’est ainsi. Les premières années de la vie exigent que nous accordions beaucoup d’attention aux enfants, car c’est une période de grande dépendance pendant laquelle ils développent des compétences.
Mais petit à petit, il faut les libérer, leur permettre de tomber et de se tromper, de prendre leurs décisions et de gérer leur temps, leurs envies et leurs besoins. Privés de cette liberté, ils deviendront des jeunes exigeants, des despotes incapables de comprendre qu’ils ne sont pas le centre de l’univers.
Il est inévitable de commettre des erreurs parentales, il ne faut donc pas culpabiliser. Il n’y a pas non plus de parents parfaits, mais des adultes de chair et de sang, essayant d’être la meilleure version d’eux-mêmes.
Cependant, il est important de suivre une stratégie parentale, dans laquelle une certaine cohérence est maintenue dans le temps, et à travers laquelle nous transmettons des valeurs. La famille est le premier lieu où les enfants apprennent à être et à développer des compétences.
Par conséquent, une éducation improvisée et sans but a des conséquences. Des conséquences qui n’affectent peut-être aujourd’hui que la vie quotidienne de la famille, mais qui plus tard affecteront tous les autres domaines de vie.