La vie était dure à l’époque préhistorique. Les bébés avaient alors beaucoup plus de risques de mourir à la naissance ou victimes de prédateurs naturels (animaux ou parasites).
Ceux qui survivaient avaient cependant des chances raisonnables de devenir « vieux ».
Le mode de vie de nos ancêtres reposait sur des aliments naturels et une activité physique importante. Ils ne souffraient pas des maladies de civilisation si courantes dans notre monde moderne.
Le régime paléo est un retour à l’époque préhistorique. Il nous ramène à la nourriture telle qu’elle était consommée à l’origine. À plus d’aliments naturels et à moins d’aliments transformés.
En plus d’être bon pour la santé, le régime minceur paléo peut faire perdre du poids. Mais attention ! Il présente également un certain nombre d’inconvénients majeurs.
Dans cet article, vous découvrirez notamment :
Le paléo est un régime qui se fonde sur l’idée que notre corps fonctionne mieux quand nous mangeons des aliments naturels et non transformés. Le régime consiste donc à manger des aliments dont disposaient déjà les hommes préhistoriques. Par exemple, les fruits, les racines et les légumes. Par contre, le sel, les produits laitiers et les céréales ne figurent pas dans ce régime.
Même chose pour les aliments génétiquement modifiés ou les produits bourrés de numéros E et autres additifs chimiques.
Le terme « paléo » est dérivé du mot « paléolithique », époque de la Préhistoire durant laquelle la société humaine était composée exclusivement de chasseurs-cueilleurs.
Le régime paléolithique se base sur les habitudes alimentaires de nos lointains ancêtres. Le principe du régime est le suivant : si un homme des cavernes n’en aurait pas mangé, vous ne devriez pas en manger non plus. Nous parlons ici d’une époque qui s’est terminée il y a plus de 10 000 ans.
Le régime s’est fait connaître au milieu des années soixante-dix à travers le populaire ouvrage du gastro-entérologue Walter L. Voegtlin « The Stone Age Diet ».
Ce livre se base sur les principes de la médecine évolutive et suggère que nous sommes génétiquement presque identiques aux hommes qui vivaient avant l’avènement de l’agriculture.
Le corps humain serait moins apte à absorber et à digérer les aliments transformés. Les agriculteurs produisent des céréales, des légumineuses et des produits laitiers, mais nos gènes réclament des aliments non transformés et naturels.
Ce régime n’est pas sans controverse, mais il s’est également révélé efficace pour ceux qui veulent perdre du poids. C’est un régime particulièrement populaire aux États-Unis.
Le régime paléo a pris de l’ampleur ces dernières années. Certains aliments que la science a déclaré bons pour la santé sont maintenant inclus dans de nombreux régimes.
L’alimentation paléo connaît une grande popularité dont on peut être témoin partout : restaurants, magazines, Facebook… sans oublier les innombrables livres de recettes inspirés du régime.
Mais à quoi est due cette constante montée en popularité ? Tout d’abord, se baser sur l’alimentation des hommes primitifs semble plutôt logique. Pourquoi ne pas revenir à la nature, à une époque où les aliments transformés n’existaient pas encore ? De nos jours, de nombreux produits alimentaires sont bourrés de sucre ajouté.
Un chiffre qui fait froid dans le dos. Pas surprenant que l’on soit si nombreux à rechercher des alternatives et à poursuivre une alimentation plus saine. Étant donné le stress de notre existence et la nocivité du mode de vie occidental, se nourrir d’aliments sains et naturels est plus important que jamais.
Avec le développement de l’agriculture, on s’est mis à consommer des produits laitiers, des haricots, des céréales, de l’alcool, du sel et de la viande transformée.
Les adeptes de la diète paléo recherchent une alimentation à l’image de ce qu’a prévu la nature : consciente, non transformée et variée. Ce qui implique la consommation de viande, de poisson, de volaille, d’œufs, de fruits, de fruits à coque, de graines et de légumes. Des aliments riches en bonnes graisses, sucres naturels, antioxydants, vitamines et minéraux bénéfiques pour la santé et qui préviennent les maladies.
Le concept sur lequel se base le mode de vie paléo a beau être attirant, encore faut-il que ce régime vous convienne. L’idée sur laquelle repose ce mode de vie (car c’est bien ce dont il s’agit) est essentiellement fondée sur l’évolution de l’homme. Il s’agit de consommer des aliments qui existaient avant la révolution agricole.
Selon les fanatiques du régime paléolithique, l’alimentation moderne est à l’origine de nombreuses maladies de civilisation et les produits recommandés par les nutritionnistes ne sont pas si sains que ça. Selon eux, nous tombons malades parce que notre alimentation est tout simplement incompatible avec nos gènes.
Mais est-ce vraiment le cas ? Le régime paléolithique constitue-t-il une alimentation saine et équilibrée ?
Vous saurez ce qu’en dit la science plus tard dans cet article.
Contrairement à ce que pensez peut-être, il existe plusieurs régimes paléolithiques. Cela tient au fait que pendant la Préhistoire, différents peuples vivaient à différents endroits du monde. Certaines régions recélaient de plus d’aliments d’origine végétale ou animale que d’autres.
Encore de nos jours, nous retrouvons de grandes différences entre les tribus de chasseurs-cueilleurs autour du monde :
Un exemple de chasseurs-cueilleurs modernes sont les habitants de Kitava, une petite île de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Après avoir examiné attentivement le mode de vie de ce peuple (dont son alimentation) les chercheurs ont observé qu’on n’y retrouve pas les problèmes de santé tels que l’acné, le diabète, les maladies cardio-vasculaires, la démence et l’hypertension artérielle (source).
Par ailleurs, l’obésité n’existe pas, malgré l’abondance naturelle de nourriture sur l’île tropicale.
Kitava compte environ 2 300 habitants. L’espérance de vie à la naissance est de 45 ans, ce qui inclut la mortalité infantile. L’espérance de vie à l’âge de 50 ans est d’environ 75 ans.
L’espérance de vie à la naissance n’est certes pas très élevée, mais il ne faut pas oublier que ce peuple a un accès limité à la médecine moderne.
Les accidents (noyade), les homicides, le paludisme, et les complications liées à la grossesse affectent l’espérance de vie moyenne. Lorsque l’on exclut ces facteurs, on s’aperçoit que ce peuple jouit d’une bonne santé et d’une longue espérance de vie, malgré le fait que la plupart fument (environ 80 % de la population) !
Le régime paléolithique moderne ressemble beaucoup au régime de ces tribus de chasseurs-cueilleurs modernes.
En règle générale, ce régime repose sur la consommation de légumes, de fruits, de viande, de poisson, de certaines graisses, de fruits à coque et de graines. En revanche, les haricots, le soja, les produits laitiers, certaines huiles végétales, les glucides raffinés, les céréales et les produits céréaliers (pâtes, pain, etc.), sont exclus. (Notez qu’il est néanmoins possible de faire du pain paléo).
Les adeptes de l’alimentation Paléo s’efforcent de suivre certaines lignes directrices.
Le principal impératif est de consommer des aliments non transformés. La viande en conserve et les hotdogs ne sont donc pas autorisés. Vous trouverez ci-dessous une liste d’aliments autorisés du régime paléo. Cette liste est à titre indicatif.
Je me suis limité aux produits les plus populaires.
Quels sont les fruits autorisés ?
Quels sont les légumes autorisés ?
Quelles sont les viandes et les poissons autorisés ?
Quelles sont les huiles et les graisses autorisées ?
Quels sont les fruits à coque autorisés ?
Quels sont les édulcorants naturels autorisés (avec modération) ?
Quelles sont les boissons autorisées dans le cadre d’un régime paléolithique ?
Contrairement à d’autres régimes, il n’est pas évident de savoir quels aliments sont autorisés et quels aliments sont interdits dans le cadre d’une alimentation paléolithique. Même les adeptes du style de vie paléo les plus fanatiques débattent souvent de ce qui est autorisé ou ne l’est pas.
La question est essentiellement de savoir si les aliments étaient disponibles dans un lointain passé. Ces débats n’ont rien à voir avec l’efficacité du régime. Ils importent selon que l’on veuille ou non suivre le régime de façon stricte.
Dans le régime paléolithique, le mode de vie semble parfois plus important que le régime lui-même. Les aliments suivants ne font pas l’objet de controverses. Ils ne sont simplement pas autorisés :
Évitez les aliments et les ingrédients suivants :
Un principe simple : si un aliment vous semble être un produit transformé, n’en mangez pas.
Si vous voulez suivre le régime paléo sérieusement, il est important de scruter les labels alimentaires et la liste des ingrédients de tout ce que vous achetez. Faire confiance aux étiquettes et aux déclarations prometteuses de l’emballage n’est pas suffisant.
L’alimentation de l’homme occidental moderne a perdu tout équilibre entre les macronutriments (glucides, protéines, lipides). Le régime alimentaire occidental actuel est constitué de pas moins de 55 % de glucides (source).
L’alimentation des hommes préhistoriques présentait un plus grand équilibre entre les macronutriments. Si l’on se tourne vers les sociétés de chasseurs-cueilleurs préhistoriques, on constate que leur consommation de glucides n’a jamais dépassé 40 % de leur apport énergétique.
Cette différence est illustrée dans le graphique ci-dessous :
Avec l’alimentation paléo, on retrouve un meilleur équilibre entre glucides, protéines et lipides. Comparé à l’alimentation occidentale moderne, le régime est relativement riche en lipides et en protéines et pauvre en glucides.
L’avantage du régime paléolithique est qu’il prévoit la consommation de beaucoup d’aliments riches en gras et en protéines. Les protéines et les bonnes graisses jouent un rôle important dans la satiété et la perte de poids.
Les bonnes graisses font baisser le taux de cortisol (source), stimulent la combustion des graisses (source) et apaisent la sensation de faim (source). Diverses études ont montré que les personnes qui mangent du poisson gras régulièrement (riche en acides gras oméga-3), sont en meilleure santé et ont moins de risque de maladies cardio-vasculaires, de dépression et de démence (source, source).
Les protéines ont également un grand effet thermique sur le corps. Leur consommation accélère le métabolisme pendant quelques heures. Cet « avantage métabolique » des protéines peut atteindre 80 à 100 calories par jour (source).
Mais revenons au menu. J’ai déjà mentionné les aliments autorisés et les aliments interdits. Mais à quoi ressemble le schéma d’alimentation de nos ancêtres dans la pratique ?
Comment ajuster au mieux votre façon de manger en fonction de ce régime ?
L’alimentation paléolithique ne vous permet pas d’acheter des repas tout faits. La tâche de les préparer vous revient. J’aimerais vous donner un coup de main en vous proposant un menu paléo pour votre première semaine de régime.
Le régime permet des petits-déjeuners très variés. Les œufs et les légumes occupent souvent une place prépondérante, mais il existe bien d’autres possibilités.
Le régime prévoit trois repas par jour. Le déjeuner se compose essentiellement de protéines, de légumes et de bonnes graisses. Vous pouvez bien-sûr également manger une salade.
Il est d’usage de consommer deux repas chauds par jour. Vous pouvez donc manger un repas complet le midi. Vous aurez ainsi assez d’énergie toute l’après-midi pour tenir jusqu’au dîner. Cela signifie aussi que vous n’aurez pas autant envie d’un en-cas.
Malheureusement, beaucoup de gens n’ont ni le temps ni la possibilité de se préparer un repas chaud pour le déjeuner.
Comparé à d’autres régimes, on peut considérer ce repas paléo plutôt généreux. Vous devrez cependant renoncer à un certain nombre de classiques du repas du soir. Pour de nombreuses personnes, le dîner se compose traditionnellement de glucides (pâtes, riz ou pommes de terre) d’un peu de viande et de légumes.
Le paléo requiert que vous balanciez cette ligne de pensée par-dessus bord. Exit les pommes de terre et le riz.
C’est souvent le dîner qui pose problème chez ceux qui suivent un tel programme alimentaire. Surtout quand les autres membres de la famille n’observent pas ce régime eux aussi.
Il existe heureusement un certain nombre d’alternatives que vous retrouverez dans l’exemple de menu d’une semaine que j’ai composé pour vous.
Voici un menu de régime paléolithique d’une semaine :
Menu de régime paléo
Jours :
Petit-déjeuner :
Déjeuner :
Dîner/souper :
Lundi :
Petit-déjeuner : Œufs et légumes sautés dans de l’huile de noix de coco. Une portion de fruit
Déjeuner : Salade de poulet assaisonnée d’un peu d’huile d’olive et une poignée de cerneaux de noix
Dîner/souper : Filet de saumon poêlé, accompagné de brocolis et soupe aux champignons
Mardi :
Petit-déjeuner : Smoothie à l’avocat
Déjeuner : Poulet rôti, laitue et tomates
Dîner/souper : Filet de porc grillé et épinards
Mercredi :
Petit-déjeuner : Œufs brouillés et saumon fumé
Déjeuner : Moules au jus de citron
Dîner/souper : Gratin de viande à la mexicaine
Jeudi :
Petit-déjeuner : Œufs sur le plat aux champignons, oignons et bacon
Déjeuner : Salade de poulet à l’huile d’olive et noix
Dîner/souper : Steak et patate douce
Vendredi :
Petit-déjeuner : Omelette champignons, brocoli et cumin
Déjeuner : Soupe à la tomate
Dîner/souper : Poulet grillé, légumes et salsa
Samedi :
Petit-déjeuner : Smoothie vert
Déjeuner : Soupe au poulet
Dîner/souper : Crevettes sautées aux courgettes, tomates et jus de citron
Dimanche :
Petit-déjeuner : Crêpe paléo dattes et noix
Déjeuner : Roulé de laitue au poulet rôti, poivron et tomate
Dîner/souper : Saumon poêlé aux légumes verts et avocat
Pour aller plus loin consultez ces autres recettes paléolithiques.
Certaines personnes adoptent ce régime à bras ouverts, tandis que d’autres le pensent dangereux. Où se situe la vérité ? Quels sont les avis de ceux qui suivent ou ont suivi ce régime et que montrent les recherches scientifiques ?
J’ai examiné attentivement les conclusions de certaines études sur le régime paléo. Lesdites études ont été menées auprès de sujets humains et leurs conclusions ont été publiées dans des revues scientifiques respectées.
Dans une étude randomisée réalisée en 2007, 29 hommes atteints de cardiopathie ischémique et de glycémie élevée ou de diabète de type 2 ont suivi le régime paléo ou le régime méditerranéen (source).
Le régime alimentaire paléo reposait sur la consommation de viande maigre, de poisson, de fruits, de légumes, d’œufs et de noix. Le régime méditerranéen se composait de céréales complètes, de produits laitiers pauvres en lipides, de légumes, de fruits, de poisson, d’huiles et de margarines.
L’étude a duré 12 semaines et l’apport calorique des deux groupes n’a pas été restreint.
Les principaux critères mesurés étaient la tolérance au glucose, les niveaux d’insuline, le poids et le tour de taille.
Le graphique ci-dessus illustre la différence entre les groupes. Le groupe ayant suivi la méthode paléo est représenté à gauche et le groupe témoin à droite.
Les points noirs représentent les valeurs de départ tandis que les points blancs correspondent aux valeurs mesurées après 12 semaines de régime.
Comme vous pouvez le voir sur les graphiques, le groupe paléo est le seul à présenter une amélioration significative en termes de tolérance au glucose.
Les participants des deux groupes ont perdu un poids significatif : 5 kg pour le groupe paléolithique et 3,8 kg pour le groupe témoin. Le groupe paléo a perdu 5,6 cm de tour de taille, contre 2,9 cm pour le groupe témoin.
Voici d’autres points importants mis en évidence par cette recherche :
Une étude menée en 2008 a soumis 20 volontaires en bonne santé à un régime paléolithique, 14 desquels sont allés jusqu’au bout de l’expérience (source).
On a demandé à ces 14 étudiants en médecine (5 hommes, 9 femmes) de suivre le régime pendant 3 semaines. L’étude n’a pas utilisé de groupe témoin.
Dans le cadre d’une étude crossover, on a soumis 13 personnes atteintes de diabète de type 2 à une diète paléo ou à un régime pour diabétique standard. Chaque régime a été observé pendant 3 mois (source).
Comparé au régime pour diabétique, la diète alimentaire paléo était avant tout plus pauvre en céréales et en produits laitiers et plus riche en fruits, en légumes, en viande et en œufs.
Dans une autre étude, 9 individus en bonne santé ont été soumis à une diète paléolithique pendant dix jours (source). Leur apport calorique journalier a été étroitement surveillé pour empêcher toute perte de poids. L’étude n’a pas utilisé de groupe témoin.
Dans la dernière étude, 10 femmes en bonne santé à l’IMC supérieur à 27 ont été soumises à une alimentation paléolithique ajusté pendant 5 semaines (source). L’étude n’a pas utilisé de groupe témoin.
Tous les régimes paléolithiques dans les études ci-dessus sont basés sur le livre « The Paleo Diet » de Dr Loren Cordain.
Ces 5 études ne nous permettent pas de tirer des conclusions solides.
En effet, il s’agit d’études de trop petite envergure et d’une durée trop courte :
Mais les résultats sont toutefois prometteurs et il est à espérer que des études de plus grande envergure et d’une plus longue durée seront conduites à l’avenir.
Un autre avantage de l’alimentation paléo est qu’elle est généralement très bien tolérée par les participants. Aucun effet secondaire n’a ainsi été rapporté. Un point à ne jamais négliger dans le cadre d’un régime.
Le régime paléolithique présente de nombreux avantages indéniables sur d’autres types de régime. En voici les principaux :
Les individus et les études scientifiques se prononcent en faveur du régime minceur paléo. Ce dernier est beaucoup plus sain que la plupart des régimes populaires. Cela tient principalement au fait qu’il entraîne une consommation de glucides (raffinés) bien moindre.
Une alimentation qui limite significativement la consommation de glucides favorise la perte de poids. Cela rend le régime diététique paléolithique idéal pour les personnes qui veulent maigrir.
La nutrition paléolithique repose sur la consommation de produits naturels, de viandes maigres, de légumes, de fruits et de bonnes graisses, ce qui représente un grand pas en avant par rapport à l’alimentation occidentale moderne.
Consommer de nombreux aliments différents est indispensable pour maintenir un régime sain et équilibré et fournir au corps une variété de nutriments. Vous ingérez ainsi tout un éventail de vitamines et de minéraux. Une alimentation variée participe à une meilleure santé et peut réduire le risque de diverses maladies (source).
Pour étendre la durée de vie de certains produits alimentaires et leur donner la bonne couleur, le bon parfum et la bonne texture, on ajoute aux aliments des substances qui ne sont pas bonnes pour notre santé. Le régime paléo met fin à l’ingestion de ces substances.
Suivre un régime paléo diminue le risque de maladies chroniques et favorise la disparition de la graisse corporelle superflue. Ce seul fait est déjà un énorme plus. En outre, le régime s’avère plus bénéfique que le régime méditerranéen (source).
Dans presque toutes les études menées sur ce régime, on a constaté une amélioration du poids corporel, du tour de taille, du taux de masse graisseuse, de la pression artérielle, et de la sensibilité à l’insuline.
Le régime paléolithique offre un rapport équilibré entre les macronutriments. C’est-à-dire qu’il comporte naturellement beaucoup de protéines et de bonnes graisses. Il est scientifiquement prouvé que manger beaucoup de protéines et de lipides peut aider à perdre du poids. Leur grand effet rassasiant conduit automatiquement à manger moins. Cela signifie qu’il est bien plus facile de maintenir ce régime dans la durée.
Les personnes qui suivent ce type de régime consomment un nombre inférieur de calories sans limiter intentionnellement leur apport calorique (source), ce qui est idéal pour perdre du poids.
Le régime paléolithique ressuscite le régime alimentaire de nos ancêtres. Il fournit cependant matière à controverse et fait régulièrement l’objet d’attaques. Ce sont surtout les organisations environnementales et les végétaliens qui expriment les critiques les plus vives.
Le plus grand reproche à l’encontre du régime paléolithique est qu’il est nuisible pour l’environnement. La viande et le poisson représentent en effet une partie importante de ce régime. La production de viande a un impact très négatif sur l’environnement. La bio-industrie est responsable d’une grande partie du total des émissions de CO2.
Saviez-vous que la bio-industrie émet plus de CO2 que l’ensemble des véhicules du monde ? Et que dire des conditions de détention des animaux ?
Certes, le régime paléo ne convient pas aux végétariens, mais ce n’est pas tout : la place importante de la viande rouge au sein de ce régime soulève elle aussi des interrogations. Ces questions ne concernent pas seulement la santé mais également le bien-être animal et l’environnement.
On a bien besoin d’une petite quantité de viande, car celle-ci est riche en protéines, en fer et en minéraux. Avec la nutrition paléolithique, on dépasse largement cette quantité. La quantité de poisson et de viande consommée est bien supérieure par rapport à d’autres régimes.
Manger des quantités minimales de viande rouge ne semble pas nocif. La recherche montre que suivre un régime « presque végétarien » constitue la façon la plus saine de se nourrir (source). Mettons l’accent sur « presque » parce qu’un régime complètement végétarien peut augmenter légèrement le risque de décès prématuré.
Suivre le style de vie paléo à la lettre engendre inévitablement certaines dépenses. L’une des raisons pour lesquelles les céréales ont pris une si grande place dans l’alimentation occidentale moderne est qu’il est possible de les produire à bas coût et à grande échelle. L’agriculture semble la seule voie pour nourrir la population mondiale en pleine croissance.
Les fruits, les légumes, les fruits, le poisson et la viande ont un coût. Les produits naturels frais sont encore plus chers. Mais cela est une décision personnelle qu’il vous appartient de prendre.
Il est regrettable que les produits sains demeurent en moyenne plus chers que les aliments transformés riches en glucides.
Le jeûne intermittent n’est pas abordé dans le cadre du régime paléo, ce qui est plutôt étrange. En effet, nos ancêtres jeûnaient bien périodiquement, contraints ou non par les circonstances.
Le jeûne intermittent offre un nombre impressionnant de bienfaits pour la santé. Quand on étend le nombre d’heures que l’on passe sans manger, le corps demeure en mode de combustion des graisses plus longtemps. La façon la plus pratique de jeûner est de sauter le petit-déjeuner de temps en temps parce que l’on sort alors déjà de 7-8 heures de sommeil.
Jeûner sur de courtes périodes accélère le métabolisme (source, source). Par exemple, une étude sur 11 hommes montre que le métabolisme augmente de 14 % lors d’un jeûne d’une durée de 3 jours (source). Le métabolisme ne ralentit que si l’on ne mange pas pendant plus de 3 à 4 jours (72-96 heures) (source).
Le jeûne simule une ancienne situation dans laquelle l’homme primitif se trouvait parfois, lorsqu’il n’y avait pas de nourriture disponible. Il s’agit de ne rien manger du tout pendant cette période.
Il est bon pour la santé de sauter des repas occasionnellement (le petit-déjeuner, par exemple). C’est pourquoi il est dommage de ne pas retrouver le jeûne intermittent dans le régime alimentaire paléo moderne.
Le paléo fait l’objet de divergences. La question est de savoir ce que mangeaient vraiment les hommes primitifs. Certains affirment qu’ils mangeaient beaucoup de viande, d’autres disent que presque tous les chasseurs-cueilleurs vivaient au bord de l’eau, qu’ils étaient de mauvais chasseurs et qu’ils consommaient surtout des produits tels que du poisson et des algues.
Certains estiment que l’étiquette « cueilleurs-chasseurs » convient mieux que celle de « chasseurs-cueilleurs » la cueillette (une activité principalement féminine) étant alors la source principale de nourriture. La question est donc aussi de savoir si nous mangions alors autant de viande que le prétendent les partisans de la diète paléolithique. Peut-être s’agissait-il principalement de poisson parce que les groupes de chasseurs-cueilleurs vivaient souvent le long des côtes. Par ailleurs, je suis d’avis qu’il est plutôt difficile de tuer une bête féroce à l’aide d’une simple lance.
Certaines critiques affirment que le régime est basé sur des idées erronées de l’évolution. Les théories sur le style de vie paléo sont loin d’être scientifiquement prouvées, contrairement à ce que l’on pense souvent.
Car qu’en est-il de la théorie selon laquelle nos ancêtres ne mangeaient pas de céréales ? De nouvelles recherches archéologiques montrent que nos ancêtres mangeaient bien des céréales, ce qui jette une lumière complètement différente sur les régimes paléolithiques.
On a décelé des restes de céréales entre les dents de momies retrouvées dans des grottes en Irak et en Belgique (source). Dans les Alpes suisses, on a récemment retrouvé un « panier-repas » datant de l’âge de Bronze contenant des céréales (source).
Par ailleurs, en tant qu’êtres humains, nous sommes parfaitement capables de nous adapter à notre environnement. Pensez à l’intolérance au lactose, par exemple. Les Européens de l’ouest tolèrent généralement bien le lait.
Le corps des êtres humains d’Europe s’est adapté parce que nous consommons historiquement beaucoup de produits laitiers (cela fait 4 000 ans). En Europe de l’ouest, seulement 5 % de la population présente une intolérance au lactose, alors que dans la plupart des pays africains et asiatiques, ce chiffre dépasse 90 % (source).
Des aliments qui ne convenaient pas aux hommes préhistoriques semblent à présent propres à la consommation de millions de personnes.
Se mettre à mieux manger est toujours une bonne chose. À cet égard, une alimentation paléo est une solution saine. Il est scientifiquement prouvé qu’il s’agit d’un régime bon pour la santé et qui peut aider à perdre du poids. Quand on entend parler de régime paléo, il est cependant souvent question non pas de paléo, mais de régime low carbohydrate.
La théorie sur laquelle repose le régime est beaucoup moins crédible et fondée sur des suppositions. On perd du poids du fait de manger consciemment, non pas de vivre comme un homme des cavernes. En outre, la façon dont vivaient nos ancêtres fait encore l’objet d’incertitudes. Tout n’est pas aussi noir et blanc que certains adeptes de ce régime voudraient nous le faire croire.
Le rôle majeur de la viande est peut-être la seule objection au régime paléolithique. Pas tellement pour son effet sur la santé, mais plutôt pour son grand impact sur le monde dans lequel nous vivons. La production de viande a un impact très négatif et présente de grands dangers pour l’environnement.
Si vous décidez de vous mettre au régime paléolithique, utilisez-le comme ligne directrice. Il est bon pour la santé de manger des légumes, des fruits à coque, des graines et des légumes. Vous pouvez réduire un peu les quantités de viande et de poisson prescrites.
Ingrédients :
Préparation
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