L’ E-621 aurait des effets secondaires dangereux et de nombreuses personnes rapportent se sentir mal après en avoir consommé.
Les opinions au sujet de cet exhausteur de goût varient du tout au tout. Certaines autorités prétendent que l’E-621 est 100 % sûr alors que certains scientifiques le considèrent comme une grave menace pour la santé publique.
Où se situer en tant que consommateur ? À qui se fier ? Que faut-il croire ? J’ai mené mon enquête sur cet exhausteur de goût et j’aimerais partager mes conclusions avec vous.
Voici ce que vous allez découvrir dans cet article :
L’E-621, que l’on appelle également MSG, glutamate monosodique, Vetsin ou Aji-no-moto, est un exhausteur de goût que l’on accuse de pouvoir entrainer de l’asthme, des maux de tête, des lésions cérébrales, et qui a un effet stimulant sur l’appétit. Il est malgré tout approuvé par l’EFSA.
L’E-621 est un additif présent dans beaucoup de produits salés. Il donne un goût umami aux aliments.
L’umami est l’une des cinq saveurs de base avec le sucré, le salé, l’acide, l’amer. On l’appelle également « le cinquième goût ».
Le mot umami vient du japonais, où il signifie « goût savoureux ».
Le MSG intensifie la saveur umami des aliments. L’umami stimule la sécrétion de salive et accentue les saveurs sucrées et salées.
Le MSG est fréquemment ajouté aux aliments. Il est l’exhausteur de goût le plus utilisé au monde.
L’E-621 est connu en tant que Vetsin dans les pays asiatiques, ou il figure dans de nombreux plats.
Les restaurants chinois et indonésiens, notamment, utilisent beaucoup de Vetsin pour rehausser la saveur des plats.
Le Vetsin ne figure pas dans la cuisine française traditionnelle, mais il est largement utilisé par l’industrie alimentaire pour donner du goût aux aliments.
Pour les industriels, l’E-621 constitue un moyen bon marché de renforcer la saveur des aliments, tout comme on ajoute souvent beaucoup de sel aux produits pour leur donner du goût.
D’ailleurs, les défenseurs de l’E-621 brandissent l’argument que l’ajout d’E-621 permet de limiter la quantité de sel ajouté aux produits.
Dans la pratique, cependant, on constate que les produits industriels, outre l’E-621, contiennent de grandes quantités de sel et de sucres.
L’E-621 peut intensifier la saveur des aliments jusqu’à un certain point. Utiliser une plus grande quantité d’E-621 n’a donc aucun effet.
L’E-621 est le numéro E correspondant au glutamate monosodique, issu de la liaison de l’acide glutamique au sodium (Na). Il s’agit d’un sel.
Si vous achetez du Vetsin, vous constaterez qu’il ressemble à du sucre cristal blanc.
L’acide glutamique est un acide aminé et constitue l’un des acides aminés les plus courants dans la nature.
Il s’agit d’un acide aminé non essentiel, ce qui signifie que l’organisme peut le fabriquer lui-même.
L’acide glutamique est naturellement présent dans presque tous les aliments que nous mangeons. Celui-ci est cependant à distinguer de l’E-621. Nous reviendrons sur ce sujet un peu plus tard.
L’E-621 est issu de la fermentation de glucides. La mise en culture de bactéries avec du sucre, de l’amidon ou de la mélasse permet de synthétiser et d’isoler l’acide glutamique.
Cet acide glutamique est ensuite transformé en glutamate monosodique (E621 / MSG), lequel peut s’employer comme exhausteur de goût.
Afin de ne pas repousser les nombreux consommateurs méfiants des effets négatifs des numéros E sur la santé, beaucoup de fabricants indiquent la présence d’E-621 dans leurs produits au moyen de pseudonymes.
Ainsi, l’E-621 figure dans de nombreux produits mais apparait sous un autre nom dans la liste des ingrédients.
Les fabricants ne sont pas tenus de d’indiquer les substances qui possèdent un numéro E au moyen de ce numéro E.
Il s’agit d’ailleurs d’une grosse lacune du système des numéros E.
Maintenant que les consommateurs sont habitués aux numéros E et savent faire la différence entre les bons et les mauvais, les fabricants se sont mis à les désigner par des pseudonymes.
Ils doivent cette liberté au fait que la loi ne les oblige pas à indiquer les additifs au moyen de leur numéro E.
Tant que tous les ingrédients sont mentionnés, peu importe les appellations qu’ils utilisent. C’est triste, mais c’est comme ça.
C’est la même chose avec les sucres ajoutés. Les fabricants utilisent plus de 60 pseudonymes du sucre.
Les consommateurs soucieux de leur santé doivent être de vraies encyclopédies pour se souvenir de tous les pseudonymes des cochonneries dont sont bourrés les produits industriels.
Voici les pseudonymes de l’E-621 :
On trouve parfois de plus longues listes de pseudonymes de l’E-621 sur internet, mais je peux vous assurer que ces listes ne sont pas correctes.
On y trouve parfois le nom de substances qui n’ont rien à voir avec l’E-621.
Par exemple, on apprend sur de nombreux sites que la maltodextrine est un pseudonyme de l’E-261. En réalité, la maltodextrine est le nom d’un sucre.
La maltodextrine est utilisée par les athlètes en tant que complément alimentaire, parce que ces sucres passent rapidement dans le sang.
La gélatine est elle aussi parfois présentée comme un pseudonyme de l’E-621 alors qu’il s’agit d’un agent liant. La gélatine est souvent issue d’abats. C’est la raison pour laquelle les végétariens et les végétaliens sont vigilants à son égard.
En outre, ce n’est pas parce qu’un emballage indique la présence d’exhausteurs de goût que le produit contient forcément de l’E-621.
Voici d’autres exhausteurs de goût qui peuvent figurer sur les listes d’ingrédients :
Ces exhausteurs de goût ne sont pas tous mauvais pour la santé.
L’E621 est l’exhausteur de goût le plus connu. Il s’agit de l’exhausteur de goût dont les effets sur la santé ont été le plus étudiés. L’E621 peut avoir un impact majeur sur la santé car il est présent dans de nombreux produits.
Le MSG est principalement ajouté aux aliments salés. Si l’on voulait répertorier tous les produits et toutes les marques qui utilisent de l’extrait de levure, la liste atteindrait largement des milliers de lignes.
Je me contenterai donc de répertorier les catégories de produits qui requièrent la plus grande vigilance :
En outre, le glutamate monosodique s’utilise largement dans les restaurants asiatiques, en particulier les restaurants chinois.
Si vous allez manger au chinois, vous pouvez être sûr que l’E-621 y est utilisé en quantités généreuses.
Le glutamate monosodique s’emploie également, bien que dans une moindre mesure, dans de nombreux restaurants indonésiens, thaïlandais et vietnamiens. Certains restaurants japonais utilisent aussi le glutamate monosodique pour certains plats.
Cela ne signifie cependant pas que le glutamate monosodique est absent des autres cuisines.
J’imagine que l’on trouve souvent de l’E-621 dans les spare ribs, par exemple.
Si vous voulez éviter d’ingérer du glutamate monosodique, il va vous falloir lire les étiquettes de tous les aliments un tant soit peu salés.
L’avantage d’éviter l’E621 est que celui-ci figure généralement dans les aliments déjà peu recommandables pour la santé. Il est utilisé dans les aliments transformés, qu’il vaut mieux ne pas consommer de toute façon.
Vous voulez manger sainement ? Évitez l’E-621 et vous aurez déjà fait une grande partie du chemin.
En préparant vous-même vos plats à partir d’ingrédients frais et non transformés, vous vous assurez qu’ils ne contiennent pas de cochonneries. Sans oublier que les plats faits maison sont bien plus savoureux.
Si vous voulez manger des chips de temps en temps, vous pouvez opter pour des chips nature. Autant que je sache, elles sont toujours sans E-621.
À partir du moment où elles ont un arôme, les chips contiennent presque toujours de l’E-621, ainsi que du sucre ou une forme de sucre.
Si vous voulez cuisiner des plats indonésiens, votre salut se trouve dans les boutiques d’alimentation naturelle. Celles-ci proposent souvent différents mélanges d’épices sans exhausteurs de goût et autres cochonneries (vérifiez toujours les ingrédients, même dans les magasins d’alimentation naturelle).
Si vous recherchez une sauce sans extrait de levure dans un supermarché ordinaire, vous pourriez bien chercher longtemps.
Mieux vaut donc chercher vos sauces en magasin d’alimentation naturelle ou biologique, où vous trouverez de nombreuses sauces sans exhausteurs de goût et autres numéros E.
C’est également là que vous pourrez trouver des bouillons cubes sans extrait de levure. La plupart des bouillons cubes du commerce en contiennent.
Veillez toutefois à bien lire les étiquettes et à faire attention aux différents pseudonymes du glutamate de sodium (il apparait souvent en tant qu’extrait de levure dans les bouillons cubes bio).
L’extrait de levure contient de l’E621. Or, de nombreux fabricants prétendent que des produits dans lequel on trouve de l’extrait de levure ne contiennent que des arômes naturels. Pourquoi ? Parce que.
Ou alors, ils prétendent que leurs produits sont « sans exhausteur de goût » comme sur l’emballage ci-contre. Cela quand bien même la liste d’ingrédients indique la présence d’extrait de levure.
À ne lire que ce qui figure sur le devant du paquet, on aurait peut-être tendance à ne pas vérifier les ingrédients et à supposer que tout est OK.
Dans l’Union européenne, les additifs que l’on pense aptes à la consommation humaine se voient attribuer un numéro E.
Les numéros E sont des substances que l’on ajoute aux aliments afin d’en améliorer certaines propriétés. Cela inclut notamment les exhausteurs de goût, les colorants et les conservateurs.
Les fabricants ne sont pas tenus d’indiquer les numéros E sur l’étiquette : ils peuvent aussi se contenter de mentionner le nom de la substance (par exemple, extrait de levure au lieu d’E621).
Les numéros E sont officiellement reconnus sans danger pour la santé. L’Autorité européenne de sécurité des aliments, la EFSA (European Food Safety Authority) garantit que les numéros E peuvent être utilisés en toute sécurité.
À mon avis, la seule chose qu’indique un numéro E, c’est que sa consommation n’entraine pas la mort immédiate. Dans tous les cas, un numéro E n’indique rien de la compatibilité d’une substance avec la poursuite d’une santé optimale.
On n’ajoute pas des numéros E aux aliments pour les rendre plus sains ou plus nutritifs mais à des fins commerciales.
On rend les produits plus attrayants à l’œil en y ajoutant des colorants, on leur donne meilleur goût (de sorte que vous en mangez plus et en rachetez plus souvent) à l’aide d’exhausteurs de goût, et on en prolonge la durée de vie au moyen de conservateurs.
On ne s’étonnera donc pas que d’entendre les industriels dire que le but des numéros E est d’améliorer les aliments. Ça sonne tout de suite mieux, non ? Qui dirait non à de meilleurs produits ?
Cerise sur le gâteau, les numéros E sont approuvés par la EFSA.
Si vous mettez un fabricant au défi au sujet, par exemple, de son utilisation d’E-621, il peut toujours se cacher derrière le fait qu’il s’agit d’un ingrédient approuvé et qu’il se conforme donc aux règles et à la législation, etcetera, etcetera, etcetera.
Il y a des numéros E dont on est sûr qu’ils sont 100 % sans danger. Cependant, de nombreux numéros E continuent à faire l’objet de débats entre les scientifiques et les chercheurs. Certains numéros E comme l’E-621 sont même préjudiciables à la santé, selon un groupe de scientifiques indépendants.
Cependant, plus de la moitié des membres de l’EFSA ont des liens avec l’industrie alimentaire et ont tendance à se tourner vers les études fournies par l’industrie elle-même plutôt que vers les études indépendantes.
Les numéros E ne sont pas forcément mauvais pour la santé. Par exemple, l’E300 correspond à l’acide ascorbique (vitamine C) et l’E100 à la curcumine (extrait de curcuma).
Les numéros E incluent les fameux colorants azoïques. Il s’agit des numéros E102, E110, E122, E123, E124, E129, E151, E155 et E180.
Une étude réalisée par l’université de Southampton a montré que ces colorants peuvent entrainer l’hyperactivité chez les enfants (source).
Selon l’EFSA, les cas sont cependant rares. C’est pourquoi ces colorants restent admis.
La European Food Safety Authority est l’autorité habilitée à décider si un additif (numéro E) peut être utilisé au sein de l’UE. Autant dire qu’elle dispose d’un pouvoir énorme.
Dès qu’un numéro E est autorisé, les fabricants ont carte blanche pour l’ajouter à leurs produits.
On ne s’étonnera guère que les industriels essayent d’influencer les décisions que prend l’EFSA. C’est ce que l’on appelle gentiment du lobbyisme.
À partir du moment où un additif est approuvé, on dispose d’une base juridique pour améliorer ses produit à l’aide de ce numéro E. Le moteur, c’est toujours l’appât du gain, jamais notre santé.
Quand on sait que l’EFSA a entre les mains la santé de 743 millions d’Européens, on pourrait s’attendre à ce que cette organisation opère de manière 100 % autonome et qu’elle ne se laisse aucunement influencer par les fabricants.
Des fabricants qui en règle générale sont là pour le bénéfice, et non pas pour améliorer la santé publique.
Il se trouve en effet que l’indépendance de l’EFSA fait l’objet de critiques.
Une étude du Corporate Europe Observatory a révélé que plus de la moitié des experts de l’EFSA entretiennent des liens avec les fabricants qu’ils doivent évaluer.
Et pas des moindres : outre la fonction qu’ils occupent au sein de l’EFSA, certains experts comptent parmi les employés de grands fabricants de produits alimentaires.
C’est le boucher qui approuve sa propre viande.
En outre, l’EFSA se base sur des études menées par des fabricants pour évaluer les additifs.
Vous imaginez bien que lorsqu’un fabricant demande à des chercheurs d’étudier un additif, l’étude peut s’en retrouver quelque peu teintée. Après tout, le fabricant paie les chercheurs et la manière dont la problématique est formulée peut suffire à orienter les résultats de l’étude. Difficile d’être objectif dans tout ça.
Une autre critique est que l’EFSA ne se penche pas sur les interactions potentielles entre les différents numéros E présents dans les aliments. On étudie seulement les effets des numéros E isolés.
On n’étudie pas non plus leurs effets sur la santé à long terme. En outre, l’EFSA ne fixe pas de dose maximale pour les numéros E que les fabricants ajoutent dans un nombre d’aliments toujours croissant.
Autre critique frappante : les autorités de sécurité alimentaire ne s’accordent pas toujours entre elles.
Par exemple, en Europe, le colorant E131 (bleu patenté V), est autorisé, tandis que les autorités de sécurité alimentaire des États-Unis ont déclaré cette substance toxique.
Qu’elle soit controversée ne signifie pas que l’EFSA ne prend que des mauvaises décisions.
Elle fait aussi beaucoup de choses utiles, et facilite de plus en plus aux journalistes et aux scientifiques le suivi de ses activités. Ces dernières années, l’EFSA a fait preuve d’une plus grande transparence quant aux méthodes qu’elle emploie pour arriver à ses conclusions.
Un individu qui ne souffre pas d’effets secondaires s’il consomme, disons, 1/2 g d’E-621 par jour, peut en revanche éprouver des troubles s’il en consomme plus de 3 g.
Voici les troubles possibles suite à la consommation d’une grande quantité de glutamate monosodique :
Ces troubles touchent certaines personnes à la suite d’une consommation (excessive) de Vetsin.
Chez certaines personnes, ces troubles surviennent après avoir mangé au restaurant chinois, où les plats contiennent beaucoup de Vetsin. C’est pourquoi on désigne communément ces troubles par l’expression syndrome du restaurant chinois.
Il a été scientifiquement démontré que la cause de ces troubles que ressentent certaines personnes après avoir mangé de la nourriture chinoise, est le glutamate monosodique (source).
Les personnes qui éprouvent ces troubles après avoir consommé une certaine quantité de glutamate monosodique présentent une intolérance à celui-ci.
Les symptômes peuvent ressembler à ceux d’une allergie : il peut y avoir une libération d’histamine importante.
La photo ci-contre montre la réaction allergique d’une femme suite à la consommation de glutamate monosodique.
Une intolérance au glutamate monosodique peut paraitre anodine ou ressembler à de la comédie. Cependant, une intolérance au glutamate monosodique peut effectivement être dangereuse car elle peut provoquer des palpitations cardiaques et un gonflement de la gorge.
L’intolérance au glutamate monosodique ne se manifeste généralement qu’en cas de dosage supérieur à 3 g (source). En moyenne, une portion de nourriture contenant du glutamate monosodique en contient 0,5 g.
La seule façon de déterminer si l’on est intolérant au glutamate monosodique est de contrôler la survenue des troubles ci-dessus dans les deux heures suivant le repas. En effet, il n’existe pas encore de diagnostic officiel de l’intolérance au glutamate monosodique.
Le recours à un médecin pour le traitement de ces troubles n’est nécessaire qu’en cas de palpitations cardiaques, de gonflement de la gorge ou des lèvres ou de douleur à la poitrine.
Dans les autres cas, les troubles disparaissent d’eux-mêmes quand on cesse de manger des aliments contenant du glutamate monosodique.
Pour en éviter les effets secondaires, il vous faut soit éviter le glutamate monosodique, soit déterminer quelle quantité vous tolérez.
Peut-être n’éprouvez-vous des troubles que lorsque vous mangez chinois et que manger quelques morceaux de saucisse ne vous posera aucun problème. Chacun est différent et c’est à vous de déterminer ce qui vous convient au fil de vos expériences.
La plupart des fabricants de l’industrie alimentaire se font concurrence au niveau du goût et du prix, sans trop s’étendre sur les conséquences pour la santé du consommateur.
Les industriels se cachent derrière le fait que les numéros E sont approuvés.
Ainsi, l’E621 a beau être un numéro E approuvé, sa consommation peut toutefois avoir des effets néfastes sur la santé et comporter des effets secondaires.
Laissez-moi à présent discuter des conclusions d’études scientifiques sur la consommation d’E621.
Une grande étude à long terme menée auprès de Chinois a montré une corrélation entre la consommation de glutamate monosodique et le développement du surpoids (source). Les cas de surpoids étaient plus fréquents chez les personnes qui consommaient le plus de glutamate monosodique.
Une étude sur des rats a montré l’existence d’un lien entre le glutamate monosodique et le risque de surpoids, indépendamment d’autres facteurs tels que l’activité physique et l’apport calorique (source).
Une autre étude sur des rats a également montré que le glutamate monosodique réduit la sensibilité à l’insuline (source). Une réduction de la sensibilité à l’insuline conduit à manger plus, ce qui entraine le surpoids.
On ne sait pas encore bien clairement si ces résultats sont applicables à l’homme mais ils vont dans le sens des attentes.
Le surpoids nuit à la santé. Il augmente le risque de maladies chroniques comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.
La question se pose toujours de savoir si la consommation de glutamate monosodique conduit à manger moins ou à manger plus.
Certaines études suggèrent que l’on mange moins quand un aliment contient du glutamate monosodique (source).
La raison évoquée est que le glutamate monosodique procure une sensation de satiété en raison de son goût « umami ». Ceci quand bien même d’études suggèrent que le goût umami pourrait au contraire stimuler l’appétit (source).
Le glutamate entrainerait la production d’hormones qui régulent la faim (source).
Cependant, dans cette étude basée sur des aliments riches en protéines, les participants se sont avérés manger plus lorsque du glutamate monosodique était présent dans les aliments.
La seule chose que nous pouvons conclure avec certitude est qu’il y a un lien entre le glutamate monosodique et la quantité de nourriture que l’on mange. Soit il conduit à manger plus, soit il conduit à manger moins.
Chez les asthmatiques, l’E621 peut déclencher une crise d’asthme. Ce risque n’existe toutefois qu’en cas de consommation de grandes quantités de glutamate monosodique (source).
Notons que l’on ne peut pas affirmer avec certitude que l’E621 peut déclencher des crises d’asthme : d’autres études n’ont trouvé aucun lien significatif (source, source).
Dans tous les cas, si vous souffrez d’asthme, il est judicieux d’examiner ce que vous avez mangé avant une crise. Cela vous permettra de savoir si l’E621 peut déclencher des crises dans votre cas.
La consommation de grandes quantités de glutamate monosodique entraine une augmentation significative de la pression artérielle (source).
Les personnes qui consomment beaucoup de MSG souffrent plus souvent de maux de tête (source).
Chez les personnes qui souffrent fréquemment de migraine, une dose élevée de MSG peut déclencher une crise de migraine (source).
Une forte consommation d’aliments riches en MSG favorise l’apparition de nausées (source).
Le MSG peut perturber la libération de sérotonine et peut donc être à l’origine de dépression.
L’étude qui montre que le MSG perturbe la libération de sérotonine a cependant été menée sur des rats auxquels on a administré du MSG par injections (source).
Les effets sur la libération de sérotonine d’une consommation normale d’E621 chez les humains n’a pas encore fait l’objet d’étude.
Certains dangers de l’E621 ont été rapportés mais n’ont pas été prouvés scientifiquement. Ainsi, on a observé des lésions cérébrales chez des rats suite à une consommation élevée de glutamate monosodique. Notons toutefois que du glutamate monosodique avait été injecté directement dans le cerveau des rats.
Il n’a jamais été a démontré que le MSG atteint le cerveau des humains à la suite d’une consommation normale. Il semble que l’E621 ne puisse pas passer la barrière sang/cerveau.
Cela est cependant possible chez les enfants. C’est la raison pour laquelle on utilise plus d’E621 dans le lait pour bébé.
On prétend également que le MSG provoquerait Alzheimer à cause de sa neurotoxicité. Je n’ai cependant trouvé aucune étude scientifique qui puisse étayer cette affirmation de façon convaincante. Cette hypothèse est tirée de l’ouvrage « Escitotoxins: The Taste That Kills » (1994) de Dr R. Blaylock.
L’acide glutamique est un acide aminé. Il s’agit de l’un des 22 blocs de construction des protéines qu’utilise notre corps.
L’acide glutamique est insipide et ne sert pas d’exhausteur de goût. Il est en revanche bien présent dans les aliments.
Le glutamate est une forme d’acide glutamique qui peut se lier avec d’autres substances, telles que le sodium, le potassium ou le calcium.
Le glutamate est naturellement présent dans les produits riches en protéines, par exemple, dans la viande, le fromage et le lait.
Le glutamate monosodique (MSG / E621) résulte de la liaison de glutamate et de sodium. Ce n’est que lorsqu’il est lié à un minéral que le glutamate peut s’utiliser comme exhausteur de goût.
Ainsi, la liaison de glutamate et de potassium donne le glutamate monopotassique, un exhausteur de goût connu en tant qu’E622.
Chimiquement parlant, le MSG est différent de l’acide glutamique et du glutamate. C’est ce que l’on peut voir sur les schémas ci-dessus. Ses effets sur le corps sont eux aussi différents.
Curieusement, on met parfois l’acide glutamique, le glutamate et le glutamate monosodique dans le même panier, comme s’il s’agissait d’une seule et unique substance.
Par exemple, certains affirment que le MSG n’est pas dangereux parce qu’il s’agit d’un acide aminé naturellement présent dans l’alimentation et que l’on retrouve dans le corps humain. Cette affirmation part du principe que l’acide glutamique et le MSG sont la même substance, ce qui n’est pas le cas.
Voici certaines conceptions erronées sur l’E621 que j’ai trouvées sur internet :
Des études montrent que la consommation de grandes quantités d’E-621 (plus de 3 g par jour) entraine des troubles chez la plupart des personnes.
Toutefois, chaque corps est différent. Telle personne pourra manger de grandes quantités d’aliments riches en MSG sans jamais en pâtir. Telle autre récoltera une migraine ou des palpitations après avoir mangé un aliment contenant tout juste 1 g d’E-261.
Si vous éprouvez des effets secondaires après avoir mangé du MSG, évitez sa consommation et ignorez les déclarations des autorités sanitaires selon lesquelles l’E-621 est sans danger.
Restez à l’écoute de votre corps. Si votre corps proteste quand vous consommez certains aliments, éliminez ceux-ci de votre alimentation et cherchez des solutions de rechange.
Les hommes primitifs ne consommaient pas d’additifs synthétiques. Ce simple fait suffit à mettre en question l’innocuité de nombreux numéros E.
En outre, les interactions entre les différents additifs synthétiques ne sont jamais étudiées. En ce qui me concerne, il s’agit d’une raison de plus de se méfier des numéros E et de rester aussi près que possible de la nature en mangeant des aliments non transformés.
Si vous n’arrivez pas à maigrir, je ne peux que vous recommander de faire le point sur les aliments contenant de l’E-621 que vous consommez.
En effet, une étude montre que des personnes physiquement actives et qui ne mangent pas en excès peuvent tout de même prendre du poids si leur alimentation contient trop d’E621. Éliminer l’E621 de votre alimentation pourrait suffire pour enclencher la perte de poids.
Avez-vous eu des expériences négatives avec l’E-621 ? Avez-vous des questions au sujet de l’E621 ? Dites-moi tout dans les commentaires ci-dessous.