Le métoprolol est un bêta-bloquant. En France, il est prescrit sous les marques Lopressor, Bétaloc et Seloken. Il diminue les besoins du cœur en oxygène. Ainsi, le cœur doit battre moins vite et la pression artérielle diminue. Tout cela sonne bien, évidemment, mais ce médicament n’est pas sans effets secondaires.
Dans cet article, je vais expliquer comment fonctionne le métoprolol et quels sont ses effets secondaires.
Bien que je vous conseille de ne jamais arrêter de prendre un médicament sans consulter votre médecin, il existe d’autres solutions qui peuvent être très bénéfiques pour certaines personnes. Vous en saurez plus un peu plus loin dans cet article.
Il existe trois hormones du stress. Il s’agit de l’adrénaline, de la noradrénaline et du cortisol. Le corps produit ces hormones en réaction à de vives émotions et à l’effort. Les hormones du stress agissent sur les récepteurs bêta.
Le métoprolol est un bêta-bloquant, ce qui signifie qu’il bloque les récepteurs bêta. En conséquence, les hormones de stress n’ont plus aucun effet sur les récepteurs bêta et perdent leur effet négatif sur de nombreux systèmes du corps. Concrètement, le rythme cardiaque ralentit, le cœur doit pomper moins de sang, et les besoins en oxygène diminuent.
Le métoprolol est commercialisé sous différents noms. Ces noms sont Lopressor (marque), Bétaloc (marque), Selokoz (marque), Seloken (marque), succinate de métoprolol, tartrate de métoprolol et métoprolol/hydrochlorothiazide. Tous ces médicaments contiennent le même principe actif, mais celui-ci peut être lié à d’autres minéraux qui les rendent mieux adaptés au traitement de certaines pathologies.
Le métoprolol peut être prescrit dans différentes situations :
Je vais expliquer l’action du métoprolol pour chaque condition.
L’hypertension augmente le risque de maladies cardiovasculaires.
En effet, l’hypertension augmente la pression sur les vaisseaux sanguins et les endommage. Il existe alors un risque réel d’accident vasculaire cérébral, d’angine de poitrine ou d’insuffisance cardiaque.
Comme le métoprolol ralentit le rythme cardiaque, la pression artérielle chute et le risque de complications diminue.
Des examens devraient révéler une baisse de la pression artérielle une semaine après le début du traitement.
L’effet hypotenseur du métoprolol devrait être à son maximum au bout de 6 semaines.
On parle d’arythmie lorsque le cœur saute des battements, bat trop vite, s’emballe ou bat de façon irrégulière.
L’arythmie cardiaque peut avoir différente causes, et dans de nombreux cas, la cause ne peut pas être établie avec certitude. L’hyperthyroïdie ou des lésions cardiaques (à la suite d’un infarctus du myocarde, par exemple) comptent parmi les causes possibles.
Le métoprolol ralentit le rythme cardiaque et le rend plus régulier. Cet effet est perceptible et mesurable une heure après la prise et dure jusqu’à 12 heures.
Il existe également des comprimés de métoprolol à libération prolongée (Métoprolol Retard), et dont l’effet dure jusqu’à 24 heures.
On parle d’insuffisance cardiaque lorsque le cœur n’est pas capable d’assurer sa fonction de pompe. Le cœur ne parvient plus à propulser correctement le sang, ce qui entraine de la fatigue et des essoufflements.
L’insuffisance cardiaque peut avoir plusieurs causes. Elle peut être due, par exemple, à un infarctus du myocarde antérieur, à l’hypertension artérielle ou au rétrécissement des vaisseaux sanguins. Normalement, le métoprolol est prescrit en traitement de l’insuffisance cardiaque si d’autres traitements ou médicaments n’ont pas l’effet escompté.
Un infarctus du myocarde (crise cardiaque) survient quand l’apport sanguin au cœur est interrompu par l’obstruction d’une ou de plusieurs artères coronaires. Le muscle cardiaque (ou une partie de celui-ci) est alors privé d’oxygène et peut mourir.
Après une crise cardiaque, une partie du cœur ne fonctionne plus correctement, ce qui peut entraîner des troubles (insuffisance cardiaque, essoufflement…)
Après un infarctus du myocarde, un médecin prescrira immédiatement un bêta-bloquant, comme le métoprolol. En raison du risque d’une deuxième crise cardiaque, la prise d’un bêta-bloquant devra être poursuivie.
L’angine de poitrine peut se manifester à l’effort, en réaction à de vives émotions, en cas de stress ou d’autres situations où le cœur doit fournir un effort supplémentaire. Elle se traduit par une sensation d’oppression dans la poitrine.
Cette sensation désagréable est à attribuer à une diminution du diamètre des artères coronaires, qui compromet l’apport en oxygène au cœur.
Le métoprolol diminue la force nécessaire à la contraction du cœur et le besoin du cœur en oxygène, ce qui permet d’éviter les crises d’angine de poitrine.
Certaines hormones affectent la vitesse à laquelle différents processus du corps sont régulés. Par exemple, les hormones produites dans la glande thyroïde contrôlent le métabolisme, mais influent également sur le rythme cardiaque.
L’hyperthyroïdie se traduit par un rythme cardiaque trop rapide ou irrégulier. Le traitement devra alors viser à rétablir le fonctionnement normal de la glande thyroïde.
Un bêta-bloquant tel que le métoprolol pourra également être prescrit (généralement de façon temporaire) afin de ralentir le rythme cardiaque.
Le métoprolol peut venir en aide aux personnes qui souffrent régulièrement de crises de migraine (plus de deux fois par mois).
Le métoprolol ne soulage pas la douleur des crises mais aide à prévenir celles-ci. Le métoprolol doit donc être pris en prévention. Le nombre de crises de migraine diminue dans environ la moitié des cas.
Hélas, comme la plupart des médicaments, le métoprolol a également des effets secondaires. 10 % à 30 % des utilisateurs de métoprolol souffrent de fatigue, ce qui est un pourcentage assez élevé.
Les troubles gastriques et intestinaux sont eux aussi fréquents. On signale notamment des nausées, de la constipation, de la diarrhée et des vomissements.
Ces troubles se manifestent surtout au tout début du traitement. Ils ont tendance à s’estomper à mesure que l’on s’habitue au médicament.
On estime que de 1 % à 10 % des utilisateurs de métoprolol sont affectés par des troubles gastro-intestinaux. On peut éviter ces troubles en veillant à toujours prendre le métoprolol au moment des repas et jamais à jeun (sauf indication contraire du médecin).
La prise de métoprolol occasionne fréquemment des maux de tête.
Un nombre important d’utilisateurs de métoprolol signalent également des vertiges. Ces vertiges surviennent principalement pendant les tous premiers jours ou les toutes premières semaines, en particulier au moment de se lever. Cela est dû à la diminution de la pression artérielle provoquée par le métoprolol.
Au fil du temps, les vertiges diminuent chez la plupart des personnes. Il est également utile de prendre certaines mesures, par exemple :
Sous l’influence du métoprolol, les vaisseaux sanguins réagissent moins bien au froid. En conséquence, 1-10% des utilisateurs de métoprolol éprouvent une sensation de mains et de pieds froids.
Il existe également une longue liste d’effets secondaires qui surviennent chez moins de 1 % des utilisateurs de métoprolol.
Ces effets secondaires rares sont :
Les troubles associés à certaines maladies ou pathologies peuvent s’aggraver. C’est le cas du syndrome de Sjögren, de la myasthénie grave, du psoriasis et du syndrome de Wolff-Parkinson-White. Si vous souffrez de l’une de ces maladies ou pathologies, votre médecin vous surveillera plus étroitement.
En cas de diabète, il vous faudra mesurer votre glycémie plus fréquemment. En effet, la prise de métoprolol peut masquer les symptômes de l’hypoglycémie, notamment les palpitations.
Le métoprolol est disponible sous forme de comprimés à libération immédiate et de comprimés à libération prolongée (Retard). Il peut également être administré en injection ou en perfusion.
Le dosage du métoprolol est défini individuellement par le médecin. Normalement, un médecin commencera par la dose la plus faible (pour minimiser les effets secondaires) et, si nécessaire, augmentera celle-ci si l’effet escompté n’est pas constaté.
Une dose normale de métoprolol correspond à 100 à 200 mg par jour, et le maximum est de 400 mg par jour. En pratique, des doses plus élevées entraîneront rarement un effet thérapeutique plus important et ne seront donc (généralement) d’aucune utilité.
La dose dépend dans une large mesure de la pathologie pour laquelle le médicament est prescrit. Pour certaines pathologies, une faible dose sera suffisante, tandis que pour d’autres, une dose élevée sera requise.
Le dosage sera également déterminé en fonction de la prise d’autres médicaments et d’autres facteurs.
En cas de surdosage, il faut en informer un médecin immédiatement. Un surdosage peut provoquer une arythmie cardiaque et, dans le pire des cas, un arrêt cardiaque ou un coma.
Un bronchospasme, une hypotension, une hypoglycémie, une hyperkaliémie et des convulsions généralisées peuvent également survenir en cas de surdosage.
Le métoprolol interagit avec différents médicaments.
Normalement, votre médecin et votre pharmacien feront les vérifications nécessaires, mais un peu de prudence ne fait jamais de mal.
En cas d’association avec d’autres anti-hypertenseurs, la pression artérielle peut devenir trop basse ou le rythme cardiaque trop lent. Si vous devez prendre un autre anti-hypertenseur en plus du métoprolol, votre médecin surveillera régulièrement votre fonction cardiaque et votre pression artérielle.
En cas de prise de médicaments destinés à réduire la glycémie, il y a plus de risques que les hypoglycémies passent inaperçues. Cela est important pour les personnes atteintes de diabète. En règle générale, une hypoglycémie se traduit par des tremblements et des palpitations. Or, le métoprolol masque ces symptômes. Il est donc important de porter une attention particulière aux autres symptômes de l’hypoglycémie (vision floue, faim, transpiration, etc.).
Les antalgiques de type AINS (ibuprofène, diclofénac et naproxène) inhibent l’effet hypotenseur du métoprolol et son action sur l’insuffisance cardiaque.
Les alpha-bloquants sont des médicaments prescrits en cas d’adénome prostatique. Les patients sous alpha-bloquants peuvent ressentir des vertiges d’hypotension. Après quelques jours, le corps s’y habitue et ces troubles disparaissent.
Le métoprolol réduit L’effet d’EpiPen. Vous avez besoin d’une injection d’adrénaline pour réaction allergique ? Dans ce cas, il est important d’en discuter avec votre médecin.
Certains médicaments destinés au traitement du VIH interagissent également avec le métoprolol.
Les effets du métoprolol peuvent être renforcés par la prise de mirabegron, un médicament destiné au traitement de l’incontinence urinaire.
En outre, le métoprolol interagit avec de nombreux antidépresseurs, ce qui, dans la plupart des cas, se traduit par une augmentation du taux sanguin de métoprolol. Si vous prenez des antidépresseurs, votre médecin adaptera le dosage de métoprolol en conséquence.
Le métoprolol interagit également avec d’autres médicaments prescrits pour les troubles du rythme cardiaque et l’hypertension artérielle. Votre médecin en tiendra compte pour déterminer le dosage.
Plus de la moitié des utilisateurs du métoprolol considèrent que ce médicament est efficace.
Malheureusement, la majorité déclare souffrir d’effets secondaires. Voici quelques avis sur le métoprolol.
Sur internet, on trouve des avis positifs, négatifs et neutres. Le métoprolol est bénéfique pour certaines personnes et pas à d’autres. Certains éprouvent peu d’effets secondaires, voire pas du tout, tandis que d’autres en ont tout un éventail.
Si le métoprolol n’a pas l’effet escompté ou a trop d’effets secondaires, le médecin traitant pourra prescrire un autre médicament.
Le médicament prescrit dépendra de la pathologie à traiter (hypertension artérielle, arythmie, migraine, etc.).
Les médicaments hypotenseurs couramment prescrits sont l’amlodipine, l’hydrochlorothiazide, le furosémide, le périndopril, le losartan, l’énalapril et le bisoprolol.
Dans la plupart des cas, on peut également diminuer la pression artérielle en opérant certains changements à son mode de vie. À terme, cela peut conduire à la diminution du dosage des médicaments, voire à leur arrêt complet.
Même si vous prenez du métoprolol pour insuffisance cardiaque ou une angine de poitrine, il est judicieux d’apporter des modifications à votre mode de vie.
Ces modifications vous permettront de limiter le rétrécissement vasculaires et d’améliorer le flux sanguin.
Elles vous permettront également d’améliorer votre qualité de vie et de réduire le risque de complications plus graves.
Il est également judicieux d’apporter des modifications à son mode de vie après une crise cardiaque. Cela réduit le risque de récidive et d’autres complications.
La plupart des changements au mode de vie concernent l’alimentation. C’est une bonne nouvelle : après tout, chacun décide de ce qu’il mange.
Outre ces changements d’habitudes alimentaires, il y a d’autres mesures que vous pouvez prendre.
Par exemple :
Dans cet article complet, vous trouverez 20 conseils pour faire baisser la tension.
Il y a un grand chemin à parcourir en matière d’alimentation. Par exemple, j’ai beau vous dire que les avocats, les betteraves rouges et les fraises sont bons pour la santé ; ces conseils seront peu efficaces si la base n’est pas bonne. Vous comprendrez que l’effet de l’avocat que vous avez mangé au déjeuner sera réduit à néant si vous voulez manger une pizza pour le dîner.
Une bonne base signifie un poids santé et une bonne alimentation. Vous êtes en surpoids ? Dans ce cas, faites-en votre premier travail. Et je ne dis pas que vous devez suivre un régime draconien pour vous débarrasser de vos kilos superflus au plus vite. Il faut d’ailleurs savoir qu’un régime draconien peut entrainer une carence en potassium, ce qui peut conduire à une augmentation de la pression artérielle (source).
Vous allez devoir adopter de bonnes habitudes alimentaires. En bonus, vous allez perdre vos kilos en trop.
Quand on souffre d’hypertension, il est important de consommer les bons aliments et, au contraire, d’en exclure certains autres. Certains aliments favorisent la baisse de la tension artérielle tandis que d’autres l’augmentent.